XIVe siècle - Un Château à Hohatzenheim



L’église et sa dîme propriété de l’abbaye de Neuwiller

 

Au XIVe siècle, l’église de Hohatzenheim continue à être la propriété de l’abbaye de Neuwiller. On note aussi qu’à cette époque le cœur de l’église est modifié par le rajout d’une fenêtre gothique contrastant singulièrement avec l’ensemble roman, preuve du peu de compréhension qu’avait l’architecte de l’époque de la structure originale. Cette fenêtre éclairait sans cesse l’autel d’une fausse lumière et lors de la grande réfection de l’église, son effet put être supprimé grâce à l’ajout d’un mur en paravent. Cette modification fut approuvée par les Beaux-Arts.

 

[G761 – corrigé : G5393]

14. 1300, 10 des Calendes d’avril : Frédéric, évêque de Strasbourg fait une transaction entre l’abbaye de Neuwiller d’une part et les communes d’Atzenheim, Mittelhausen, Waltenheim, Wingersheim, au sujet de la menue dîme (des moulins, prés, arbres, bois, jardins, etc…). Les habitants des communes sus-nommées paieront le jour de la St Martin à l’abbaye, de chaque arpent, 4 deniers ; de chaque boisseau de noix une obole. La grosse dîme sera payée comme par le passé. Quiconque ne paye pas dans l’espace de 15 jours, après le terme échu, la dîme des noix et du foin, payera, pour l’année courante, la dîme de tous les fruits, sous peine de censure ecclésiastique. D’autres précautions sont prises dans l’intérêt de l’abbaye, pour la perception de la dîme, dans le cas d’aliénation de quelque terre ou de transformation quant à la culture.

 

 

[G5394 – Titres de propriété à Hohatzenheim]

1. 1323, juin : Jean évêque de Strasbourg émet un décret entre l’abbé de Neuwiller et le prieur de l’abbaye au sujet de l’emploi du tiers des revenus de l’église d’Atzenheim. Ce tiers étant destiné au refectoire, l’évêque règle la portion de nourriture qui doit revenir à chaque conventuel. Il opère des réductions dans la cuisine ; cependant il laisse à chaque frère, les jours de grande fête, 10 livres de viande. Vendredi chaque frère recevra 2 deniers pour acheter du poisson. Chaque samedi ordinaire, l’abbé doit donner charitablement à chaque frère une portion congrue des poissons qui lui viennent des ruisseaux et étangs de l’abbaye. Pendant le carême, les conventuels reçoivent outre les harengs cuits, qui leur sont livrés d’anciennes date, 40 harengs crus. Le surplus des revenus de Hohatzenheim sera employé pour le nécessaire de l’abbaye.

 

1a. 1326, jour de St Afre : Cédule de l’évêque Jean sur le même sujet que la charte précédente. Il stipule que le procureur ou syndic général du couvent prendra chaque fois qu’il affermera la dîme d’Atzenheim deux députés du couvent. La manière de rendre compte est réglée en détail. Sur les restant de la 3e partie de la dîme le procureur donnera dix sous tous les mois au réfectoire.

 

 

1332 – Enterrement dans l’église d’un sacristain qui s’était occupé de l’administration pastorale des anciennes paroisses voisines. L’église d’Atzenheim était alors paroisse mère de Wingersheim, Mittelhausen et Waltenheim. Sur la dalle funéraire sont gravés la croix romane et le double cercle, signe d’éternité.

 

[G5232 corrigé 4860]

6c. 1333 : Renouvellements de biens à Hohatzenheim

 

 

 

Fief d’Atzenheim

 

Si la propriété de l’église est clairement établie, la situation du village est beaucoup plus confuse. On sait que le village d’Atzenheim comme celui de Mittelhausen appartenait à l’origine à l’évêché de Metz, probablement au moins depuis l’époque carolingienne. On sait aussi que ce fief de même que celui de Mittelhausen et Waltenheim passèrent aux Lichtenberg. La question est de savoir quand.

 

En 1335 eut lieu un partage entre les deux branches cadettes de la famille. Dans le lot échut aux frères Simon, Louis et Jean de Lichtenberg il est mentionné « die Ortschaften Hochatzenheim, Mittelhus und Frankenheim halber ».

[Urkundliche Geschichte der Grafschaft Hanau-Lichtenberg, Volume 1par Johann Georg Lehmann]

 

En 1377, Henri de Lichtenberg vend la moitié de plusieurs villages à Ulrich de Fénétrange dont Hochatzenheim, Mittelhausen, Waltenheim et Frankenheim. En 1383, ces biens passent par mariage à Emich de Leningen. Les Lichtenberg les récupèrent en 1452.

 

On en conclut, que ces fiefs étaient déjà entre les mains des Lichtenberg en 1335. Il est probable que la passation de pouvoir de Metz aux Lichtenberg se fit progressivement, en commençant par l’avouerie à partir de quoi l’emprise des Lichtenberg dut se faire de plus en plus pressante durant le premier quart du XIVe siècle. Etudions ce qui se passa à Neuwiller. Après, le coup de force raté de 1260, les Lichtenberg comprirent qu’il leur fallut utiliser la manière douce pour augmenter leur emprise sur ce village qu’ils convoitaient :

 

En 1307, le chevalier Hugo de Herrenstein fait de fréquentes incursions sur les terres appartenant à la ville de Strasbourg et aux environs de Saverne. Les bourgeois des deux villes usent de représailles. Par la médiation du seigneur Jean de Salm le conflit est apaisé et la paix conclue entre Hugo et l’évêque de Strasbourg. La même année, l’évêque Renaud de Metz donne à Jean de Lichtenberg 2000 livres Tournois pour services rendus et à raison de l’engagement pris par le seigneur de Lichtenberg d’assister avec 200 hommes d’armes l’évêque de Metz en toute circonstance. Pour sûreté de la dite somme, l’évêque engage Neuwiller, samedi de l’assomption 1307.

[E1992/1,2 in …]

 

1314 : Lettre d’engagement de l’évêque de Metz, Renaud, vis-à-vis de Jean de Lichtenberg portant qu’en retour du dommage essuyé par ce dernier au service de l’évêque, à la bataille de Frouard, 200 marcs d’argent lui sont garantis sur tous les biens de l’évêque, le 5 septembre 1314.

[E1992, in…]

 

1316 : Lettre de l’empereur Louis, qui permet à Jean de Lichtenberg de fortifier et d’entourer de murs le village de Neuwiller. Fait à Sélestat le dimanche après la Saint-Laurent 1316]

 

1321 : On construisit des murs tout autour de Neuwiller avec trois portes, chacune surmontée d’une tour.[G5368]

 

1327 : Louis empereur des Romains, à la prière de Jean, Sigismond et Louis de Lichtenberg, frères, affranchit la ville de Neuwiller ainsi que son bourg. Même privilèges que pour Haguenau. [G5362]

 

1341 : Hanemann II de Lichtenberg et son fils Henri tombent d’accord avec Jean et Simon de Lichtenberg pour que nul d’entre eux ne puisse engager ou aliéner le château de Herrenstein ou la ville de Neuwiller, surtout qu’on ne laissera plus racheter Neuwiller par les évêques de Metz.

 

1341 : Samedi après la saint-Luc, Adémar de Monteil, évêque de Metz fait un compromis avec les Sires de Lichtenberg : si l’évêque rachète Neuwiller avec Herrenstein, il s’engage à garder le Lichtenberg comme protecteurs et avoués de l’abbaye.

 
1342-1343 : Durant la guerre entre Lorrains et Barrois qui eut lieu cette année-là, l’évêque de Metz choisit le camp du comte de Barr contre son ancien allié. Adémar a avec lui ses principaux vassaux : les frères Simon et Nicolas de Salm, Valéran des Deux-Ponts, Jean d’Apremont-Forbach, Simon de Lichtenberg et Bouchard de Fénétrange. Mais en pleine lutte, il s’absente au cours de l’automne, pour aller servir le roi de France (selon les propos rapportés au pape par Adémar). Les vassaux refusent alors de rendre les châteaux épiscopaux qu’ils contrôlent, en raison des frais occasionnés par la guerre. Adémar continuera à avoir des problèmes financiers tout au long de son règne et à engager des biens ecclésiastiques pour obtenir des liquidités et le soutien de ses vassaux.

En résumé, sur la période 1307-1314, l’évêque de Metz engage ses biens alsaciens aux Lichtenberg mais dans l’esprit de l’évêque ces biens ont vocation à lui être rendus, même encore en 1341. Mais ses difficultés financières répétées ne le lui permettront pas. On peut donc penser que Hohatzenheim et Mittelhausen furent engagés de manière similaire au début du XIVe siècle, les Lichtenberg consolidant cette propriété litigieuse jusqu’au milieu du siècle.

 


Le Château

 

Au XIVe siècle les sires de Waltenheim possédaient un petit château sur la colline de Hohatzenheim (« ein Burgelin zu HochAtzenheim »), en face de l’église, à l’emplacement de l’actuel restaurant « zum Burgritter ». C’est la chronique de Koenigshoven qui nous en parle :

Chronique de Koenigshoffen

« DER BRANT IN SEMPACHES HÜSERN AM STADEN. — Do men zalte noch gotz gebürte MCCCLXV ior, do kriegetent die herren von Waltenheim uf die stat Strosburg. Do brach die stat den herren ein bürgelin abe zu Hochatzenheim. Do gewunnent die herren von Waltenheim sehs arme knehte, und gobent ieglichem III lib. d., das sü soltent in bilgerins wise gon in die stat in die besten würtes hüser, uñ so sü morgens von der herbergen schiedent, so soltent sü heimeliche lossen ligen ein für under dem bette stro oder anders wo, das die stat ane ginge. Also geschach das dirre knehte einre an der grossen vastnaht, ging in Sempaches hus am staden bi sant Niclaus kirche, das do zu mole eine genge herberge was, uñ do der kneht gezerte, do ging er in den stal, also ob er netzen wolte, uñ leite ein für in das howe uñ ging enweg. Dar noch über eine wile ging der stal ane, uñ ouch das hus uñ verbrantent gerwe. Die hüser der nebent hettent steynen gebel uñ kam men in ouch zu helfe das in nüt geschach. Do noch zehant befant men wie es ergangen was, uñ wurdent der knehte vier gefangen und verbrant. (K. 205) »


Traduction française :

"En l’an 1365 les sires de Waltenheim étaient en guerre avec la ville de Strasbourg. Alors, la ville détruisit (« abbrechen ») un petit château (« bürgelin ») de ces nobles à Hohatzenheim. Alors, les sires de Waltenheim réunirent six pauvres valets et leur donnèrent trois livres de Strasbourg, pour qu’ils aillent en ville dans la meilleure auberge en habit de pèlerin, qu’ils quittent l’auberge le matin  en allumant un feu secrètement sous le lit avec de la paille ou autre chose de sorte que la ville s’enflamme. Et ainsi les sombre valets se mirent en route le jour du mardi-gras [4 mars 1365] et se rendirent à la maison Sempach en ville à côté de l’église St-Nicolas, ou il y avait là une auberge, et là un valet s’attabla, puis il alla à l’étable comme s’il voulait faire ses besoins et alluma un feu dans la ferme avant de s’en aller. En un moment l’étable s’enflamma et aussi la maison. Des aboiements éclatèrent des maisons voisines et on vint à l’aide sur place. On trouva le responsable de ce qui s’était passé ; quatre des valets furent pris et brûlés."


Versions postérieures sur la base de la même source :

Rod. Reuss, Les Collectanées de Daniel Specklin

«1536. (Waltenheimer Fehde. — Brandlegung.) — Die herren von Waltenheim hatten viel spenn mit denen von Strassburg und thaten ihnen viel schmach an aus der burg Hochatzenheim. Da zogen die bürger aus und brachen die burg ab. Da bestellte der von Waltenheim 6 arme knechte und gab jedem 3 pfund pfennig. Die kehrten bei S. Claus ein, in Sempach’s haus, in pilgers weise, welches die beste herberge war, an der grossen fastnacht. Da gieng einer hinten in den stall, als wollte er seines weges gehn, und legte heimlich ein feuer ein; über eine weile gieng der stall an und das ganze haus verbrannte. Da erfuhr man, dass es die pilger gethan hatten. Da wurden vier von ihnen gefangen, sie verjehten die that und wurden auch verbrannt. »


« Vaterländische Geschichte des Elsasses », Volume 2, 1842
Auteur: Adam Walther Strobel

« Im Jahr 1365 hatte die Stadt eine Fehde mit den Herren von Waltenheim, die dabei ein kleines zu Hochatzenheim gelegenes Schloß einbüßten. Um sich an dem Gegenpart zu rächen, gewannen diese Edelleute, zu Werkzeugen ihres Vorhabens, sechs arme Knechte, von denen Sie jedem einzelnen drei Pfund Pfennige gaben. Diese kamen dann in Pilgerskleidern in die Stadt, und späheten die Gelegenheit aus, irgendwo Feuer einzulegen. Am 2. März kam einer derselben in die Herberge, des Sempaches Haus genannt, unfern der Nikolauskirche gelegen, und schlich sich, während der Knecht bei dem Essen saß, in den Stall, und legte Feuer ins Heu. Daraus entstund eine Feuersbrunst, die den Stall und auch das Haus verzehrte. Doch wurde der Vorgang entdeckt, und vier derselben Knechte, deren man habhaft wurde, endeten ihr Leben auf dem Scheiterhaufen.»


La guerre n’en était pas finie pour autant. Durant l’été, les routiers d’Arnaud de Cervole dévastèrent la région mettant pour un temps un frein aux querelles intestines alsaciennes mais dès l’automne, les hostilités reprirent de plus belle. Les Waltenheim s’allièrent avec un seigneur d’Outre-Rhin,  Diether d’Obrigheim dit Stopfes. Cette nouvelle alliance dut donner du fil à retordre à la ville car celle-ci appela à l’aide auprès des villes voisines. Le 9 novembre 1365, la ville de Strasbourg envoya une missive aux villes de Bâle et de Fribourg leur demandant de l’aide dans leur guerre contre les von Waltenheim et Stopfes. Dans cette missive ils se plaignent que les frères Jean et Louis de Waltenheim aient causé « à nos bourgeois de grand dommages avec des emprisonnements, des incendies et davantage ». Voici le texte original de cette missive :

[Urkunden und Akten der Stadt Strassburg: Bd. Politische Urkunden von 1332]

696 - Straßburg mahnt die von Freiburg und Basel gegen Johannes und Ludeman von Waltenheim. 1365 November 9.

"Also sint die von Basel und Friburg gemant sub una forma.
Und tunt úch kunt, daz Johans von Waltenheim und Ludeman sin bruder uns und unsere burger grösliche geschadiget hant mit gevengnúsze, brande und mit nome. Dar zu so ist einre, den man nennet Stopfes, der krieget uns und unser stat wider reht und bescheidenheit, und muszent sin in vorhten sin an schulde. Und hant erkant uf unsern eyt einhellekliche in unserm rate, daz uns die vorgenanten persone und unsern bürgern unreht tunt und getan hant und daz wir úch billich dar umbe manen súllent und múgent. Und dar umbe so manent wir úch uwers eydes und der verbúntnúsze, die ir und wir mit enander hant, daz ir uns uf die vorgenanten persone, alle ir diener und helfer und uf alle die, die sie oder ir denheinen enthaltent, husent oder hofent oder die daz getan hant, geraten und beholfen sint uf alle ir lip und gut untze an die stunde, daz wir und die unsern von in unklageber werdent. Und dirre manunge etc. Datum die dominica ante Martini episcopi anno 65."

C’est la dernière mention historique de cette guerre.

 

 

Spéculations sur l’origine du Château :

 

D’après Histoire de l’Alsace – Privat :
« Comme dans tout l’occident les lignages de la noblesse alsacienne durant cette période se firent édifier des châteaux forts en pierre. On en a dénombré plus de 500 édifiés surtout au XIIIe siècle. »

En ce qui concerne le XIIIe, c’est surtout les grandes familles nobles qui possédaient des châteaux, et probablement surtout en montagne même s’il est plus difficile d’identifier les château de plaine du fait de l’ambiguité entre nom de famille et la présence d’un château. On note aussi qu’en ce qui concerne la petite noblesse de campagne, la présence d’un château semble surtout liée à l’acquisition d’un fief par le suzerain. Celui-ci cherchera à marquer cette prise de pouvoir en y plaçant un château confié à un vassal. En 1196, Oberbronn est mentionné comme village appartenant aux Born, baillis des Lichtenberg. En 1302, Balbronn fut cédé en gage aux Lichtenberg. Le village possédait deux châteaux. L'un deux avec une grande tour fortifiée au Nord du mur d'enceinte de l'église fut confié aux "chevaliers de Baldeburne" famille des nobles de Balbronn qui s'éteignit au XVe siècle. Vers 1420, Ludwig IV (Louis IV) de Lichtenberg confia le Bailliage de Westhoffen-Balbronn à un autre de ses vassaux, Wilhelm II von Mittelhausen qui épousa d’ailleurs une des ses filles naturelles. En 1311 Rodolphe Haumesser de Vendenheim est nommé par Jean de Lichtenberg " Burgmann", c'est-à-dire châtelain ou commandant du château de Lichtenau en pays de Bade. Dans le cas des Lichtenberg, on peut noter qu’après une série d’acquisitions qu’ils firent en 1332, ils confièrent le château d’Eckendorf aux sires Eckendorf (mentionnés à partir de 1334) et le château du Grand Arnsbourg aux chevaliers d’Uttwiller. A Mittelhausen, des sondages dans le vieux château montrent que celui-ci fut probablement construit au milieu du XIVe siècle, même si quelques trouvailles (une poutre et une demi-obole) indiquent que le site du château fut précédé d’un domaine plus ancien. Comme les Mittelhausen étaient à l’origine vassaux de l’évêque de Metz puis vassaux des Lichtenberg, il semble crédible que les Lichtenberg firent construire le château à Mittelhausen au milieu du XIVe siècle (vers 1340-1350) pour bien marquer le changement de propriétaire de fief.

Hohatzenheim dut subir un sort similaire. Les Waltenheim étaient attachés de longue date aux Hunebourg puis aux Lichtenberg. Les premiers vassaux castraux ou burgmanner mentionnés pour le château de Lichtenberg sont en 1255 les cousins Heinrich et Rudolph de Waltenheim. Plus tard, les Waltenheim reçurent une partie du château de Mulhausen qu’ils donnent en propriété aux Lichtenberg en 1308 pour le recevoir en fief. Alors que la lignée de Mulhausen continue avec Henri de Waltenheim, la seconde lignée, celle de Waltenheim se développe en parallèle. Il semble qu’en 1316, ceux-ci étaient ministériels des von Werd au château du Brumath et que lorsque ce fief passa aux Lichtenberg en 1332 cette seconde branche passa également sous l’allégeance des Lichtenberg. On note aussi que Hans de Waltenheim qui combattit la ville de Strasbourg en 1365 n’était qu’écuyer (« Edelknecht »). A cette époque, la chevalerie était en crise et beaucoup de nobles avaient des soucis financiers les empêchant de devenir chevalier, un statut coûteux. Par contre son père Dietrich de Waltenheim avait lui le titre de chevalier. Or, nous l’avons vu, comme pour Mittelhausen, Hohatzenheim passa probablement sous la domination progressive des Lichtenberg entre 1310 et 1340 (d’abord comme hypothèque transformé plus tard en fief). Le scénario le plus plausible est donc que les Lichtenberg construisirent un château à Hohatzenheim durant le second quart du XIVe siècle qu’il confièrent à Dietrich de Waltenheim, nouveau vassal qui était jusque là burgmann du château de Brumath. Comme pour Mittelhausen, la présence d’un château devait affermir la présence des Lichtenberg dans ces fiefs potentiellement disputables par l’évêque de Metz. Après la destruction du château en 1365 il semble que Hans de Waltenheim retournera à Brumath.

 


Apparence du château

 

Il ne reste rien du château de Hohatzenheim si ce n’est quelques traces d’une tour massive dans la cave du restaurant zum Burgritter. Celui-ci dut avoir une apparence similaire que le château voisin de Mittelhausen ; une cour carrée avec quatre tour d’angle. Le mur d’enceinte devait être bien plus haut que ce qui reste du mur d’enceinte de Mittelhausen (comme à Breuschwickersheim). Autre différence importante : le château de Mittelhausen était un Wasserburg entouré de douves remplies de vase alimentée par le ruisseau voisin. A Hohatzenheim, la situation au sommet de la colline ne devait pas permettre de dispositif similaire. Comme la colline est d’approche assez aisée, le château dut être construit soit sur un piton rocheux disparu depuis, soit sur un îlot entouré de fossés.

 

 

 

Biens à Hohatzenheim

 

[D48-4]

1358 – avril

Ides d’avril. Acte devant l’officialité.

Nicolas et Jean Dürr, fils de feu Friedemann de Hohatzenheim vendent une rente de 10 sous assise sur des biens à Hohatzenheim à Jean de Viderdingen, prêtre de Strasbourg.

 

 

[G5731-12]

1365 – 12 des Calendes de mai

Jean Frech de Mittelhusen et Dina sa femme vendent à Cunon d’Atzenheim chapelain de Sainte Catherine, église de St Pierre le jeune à Strasbourg une rente d’une livre assise sur des biens au ban d’Atzenheim.

 

 

[G5731-13]

1366 – 19 des Calendes de février

Cunon d’Atzenheim vend la dite rente d’une livre à Schottelin de Munoltzheim  prébendier de l’autel de Sainte Colombe (Eglise de St Pierre le jeune.)

 

[E1509]

6-7. 1367 : Actes de vente ou de constitution de rente dans le ban de Hohatzenheim.

 

 

 

 




reconstitution du Kirchberg

Voci ce à quoi ressemblait peut-être le Kirchberg de Hohatzenheim avant la destruction du château en 1365.
Photo montage réalisée à partir de photos du château voisin de Breuschwickersheim et Mittelhausen















Peinture chateau de Atzne

Representation imaginaire du chateau de Hohatzenheim
Restaurant zum Burgritter





















chateau de mittelhausen

Chateau de Mittelhausen
Enceinte carrée quatre tour d’angle

















Chateau de Breuschwickersheim

Chateau de Breuschwickersheim
La cour carrée était munie d’un toit et habitée





























Burgritter

Peinture sur la façade du Restaurant zum Burgritter
On pense à Hans von Waltenheim
en tenue de bataille au moment
de la chute de son château


















Chateau d'Osthoffen

Chateau d'Osthoffen
Malgré les nombreux remaniements on devine encore le tracé primitif avec l’enceinte carrée et les tours d’angles













Chateau de Geudertheim

Chateau de Geudertheim
Mentionné dès 1399 puis fortement remani é depuis. On note néanmoins toujours le même plan de base avec une enceinte carrée et les tours d’angle (il en reste deux).


















Chateau d'hochfelden

Chateau d'Hochfelden
Representation de 1659