s’Baelers



Der Hof
des Meyers des Altes Schloss zu Mittelhausen


 

Première génération - Georg SCHMIDT le vieux (ca1615-1673)


Cette ferme était pendant longtemps une des plus importantes exploitations sinon la plus importante du village. Après la guerre de 30 ans elle était la propriété de Georg Schmidt « der Meyer des Altes Schloss » c’est dire le gérant du vieux château de Mittelhausen. Il était aussi prévôt de Hohatzenheim.

Le domaine original était très vaste : il allait de la rue du village (devant) à la rue du maire (derrière). Vers le haut il allait jusqu’à S’Mortze (mais la limite était plus haute qu’actuellement car un morceau fut vendu à S’Mortze au XXe siècle), en bas la ferme jouxtait un petit bois appellé « Eich Garthen » également propriété de Georg Schmidt et qui s’étendait jusqu’à la rue du village et à la maison commune (Laube à l’emplacement de l’actuelle école-mairie). Il n’y avait que le coin nord-ouest de ce bloc c'est-à-dire à l’emplacement de l’ancienne laiterie qui ne lui appartenait pas (ferme de Lorentz Claus).

Goerg Schmidt est mentionné dans les registres dès 1650. Sur le terrier de 1657 sa ferme est la 19e propriété décrite. Elle est alors la propriété de Georg Schmitt le jeune, c'est-à-dire son fils. Le petit bois en contrebas est la 20e qui appartenait encore au père :

 

“ Georg Schmitt der Jung

Item ein Behausung, scheuer, stall, garten, die einseit neben Hanß Nuß, n.s. zum theil neben dem eichs garten so auch Georg Schmit gehorig, un zum theil Lorentzen Claußen stost hinden uf Hetzel gaß, vornen uf der Allmend.”



« George Schmidt le jeune

Une habitation, grange, étable, jardin, d’un côté Hanß Nuß, de l’autre en partie le jardin des chênes qui appartient aussi à Georg Schmitt et en partie Lorentz Claus. Derrière la rue Hetzel, devant le communal.»

“Georg Schmidt schultze gehorig

 Item ein Garthen das eichs garthen genannt ungefahr 2 zweitel groß, einseit Georg Schmit selbsten, anderseit dem Allmend, stost vornen uf das allmend gegen das gemeind lauben blazoderlinch.”

« Propriété de George Schmidt le prévôt

 Un jardin qui s’appelle le jardin des chênes d’une surface d’environ 2 zweitel, d’un côté Georg Schmidt lui-même, de l’autre le communal. Devant sur le communal en face de la maison commune. »

Cette retranscription est ambigüe car il n’est pas clair si le prévôt était en fait le fils ou le père. Une autre interprétation pourrait suggérer que le fils était en fait le Prévôt. Mais il aurait alors été un bien jeune prévôt.

Georg Schmidt possédait aussi la ferme à l’entrée du village en venant de Mittelhausen (aux environs de la maison Heywang) qu’il louait au voisin de cette ferme Conrad Hatt :



“Conrat Hatt (gibt 1δ Georg schmit)

Item ein Hauß, hoff, hoffstatt, scheuer, Stall, und Garten, einseit Conrad Hatten, n.s. neben einen Garten im St dem Heyl Clausen Hansen erby zu Standig, stost hinden uf ein waldt stuich in Breiddumb gut gehörig, vornen uf das almend.”



« Conrad Hatt (donne 1 denier [de rente] à Georg Schmidt)

Une maison, ferme, cour de ferme, grange, étable, et jardin, d’un côté Conrad Hatt, de l’autre un jardin appartenant à Hans Claus, derrière une forêt qui appartient au bien du Breitumb et devant le communal. »


Georg Schmidt le vieux est mort le 30 avril 1673. Il est déclaré avoir 57 ans, ce qui suggère qu’il était né vers 1615. Il est aussi qualifié de garde-champêtre (Markschöffe) ce qui est étonnant s’il avait été précédemment prévôt. A cette date, le prévôt était sont fils Jean-Georges le jeune.

 

 Chateau de Mittelhausen

Ruine du chateau de Mittelhausen



2e Génération - Jean-Georg SCHMIDT le jeune (ca 1635/40 – 1684)

 

Comme nous l’avons vu il n’est pas clair à partir de quand le fils succéda au père dans le domaine de Hohatzenheim et dans la fonction de prévôt.

George le jeune se maria avec Barbara Lienhardt la fille du prévôt de Mittelhausen le 26 mai 1663. Michel Lienhardt possédait dans le village une vieille auberge désaffectée « Lehre Hoffwirt » au lieu dit Baumgarten (emplacement s’Grode) et une grande parcelle au lieu dit Brandgarten (derrière s’Ruxers).

En 1668 Hans-Georg Schmidt le jeune est dit Wirth c'est-à-dire aubergiste. Il semble qu’à cette époque, la plupart des grandes fermes offrait un service d’auberge (s’Schlutze, S’valdes également).
En 1679 (inventaire) il est dit Schultheiss ainsi qu’à sa mort en 1684. Un acte de 1680 mentionne Hans Georg Scheids (schmid ?) Stabhalter zu Hohatzenheim. En 1684 (p84 du registre des naissances) mention de Hans Schmitt, fils du Schultheiss de Hohatzenheim Jean-Georg Schmitt. La prévôté reste donc dans la famille de la fin de la guerre de 30 ans (vers 1650) à 1684.



3e génération - Lienhardt SCHMIDT (1669-1713)


Né le 23-9-1669. Marié en 1701 avec Eva Durninger fille de Hans Durninger d’Olwisheim.

Enfants :
Hans Georg né le 26/8/1703 -ira à Schwindratzheim

Antoine né le 5.9.1706

Maria née le 6/11/1709 ; ép. Diebold Zimmer de Krautwiller

Anna née le 9/4/1713 ; ép. Michel Moebssen de Pfulgriesheim

 

Léonard Schmitt se maria une première fois le 2 juillet 1696 :

« Lienhardt Schmidt de Georg Schmidt gewesene Schultz zu Hohenatenheim avec Jungfrau Barbara de Hanratz Zechra Gerichtschoffe und burger in Mittelhausen

Testes: Antonius Lienhard Schultz in Mittelhausen des hochzeiter Wetters Bruder

Jacob lienhart daß Hochzeiter Vetter »

 

Puis une deuxième fois le 2 février 1701:

Lienhardt Schmidt et Eva Duringer de Hans Duringer gerichtschoffe in  Oltißk Ritter

Testes: Antonius Lienhart Schultz in Mittelhausen als Vatters Bruder

Hans Lienhard Gerichtschoffe und burger in Mundolsheim

Lienhard Schmidt den Hochzeiter selbst burger in Hohenatzenheim.”


Léonard Schmidt ne devint pas prévôt mais obtint tout de même une poste de Gerichtschöffe. En 1687 la grande majorité des villageois abjura le protestantisme en séance publique. La famille Schmitt comme plusieurs familles aisées du village décida de rester protestante.  A partir de cette date, la prévôté dut être une source de conflit au village car c’est le Stabhalter de Reitwiller qui exercera cette fonction pendant 40 ans. La communauté protestante gardait donc la haute main sur les affaires du village.

En 1713 la ferme est décrite dans l’inventaire après décès :

« Erst eine Behaußung hoff, schauer, Stall und Trott, sambt dem daran gelegenen großen baumgarten und Salatgartel auch allen übrigen begriffen weiten, rechten, zugeförungen und gerechtigkeiten gelegen in dorf zu hohatzenheim, einseit neben Georgen Hanßen, anderseit zum theil neben dem Weyer Garthen und zum theil Jacobs Hanßen, vornen ufs allmend, und hinten auf die Hetzelsgaß ziehend… »
Valeur : 700R

 

On apprend donc que la ferme vaut alors 700R. Il y aussi un grand verger et potager et le petit bois en aval maintenant appelé Weyer Garthen. La famille possède aussi toujours la ferme à l’entrée du village (Heywang) et de nombreuses terres dont dans le village le lieu-dit Brandgarthen derrière la ferme s’Ruxer et une parcelle le long de la Leichgasel derrière la ferme Diebold et peut-être la ferme s’Grode.


4e génération – Hans BILGER (1680-1763)


Né vers 1680 à Pfulgriesheim. Fils de Hans Bilger. Se marie le 6 février 1714 avec Eva Duringer, veuve et héritière de Lienhard Schmid.

 

Enfants:
Hans (décédé en bas âge ?)

Nicolas ; se mariera avec Margareta Grad d’Olwisheim

Brigitte née ca1723

 

C’est probablement du nom Bilger qu’est dérivé le hofname « s’Baeler’s »

Eva Duringer décède avant le 9 déc 1739. L’inventaire après donne une description de la ferme qui est toujours évaluée à 700R.

« Vorbeschriebene behaußung mit allen weiter vogt und gerechtig Leiten…
700R »


« …und leigt diese Behaußung im dorff Hohenatzenheim, einseit neben georgen Hannßen, anderseit zum theil neben Jacobs Hannßen und zum theil neben den MitErben, hinten auff des Hetzlers gaßel, fornen auff das allmend. »


Jean Bilger décède lui en Jan 1763. Son fils Nicolas (Gerichthoffen) et sa fille Brigitte veuve de Martin Gitzen de Schwindratzheim assistent à l’inventaire. Rien de nouveau dans la description de la propriété :

« …ihr hauß und hoff gelegen im dorf hoheatzenheim einseit zum theil Hannß Reeb zum teil Jacob Hannß anderseit Jacob Hanß vornen auf der allmendweeg hinten auf das allmend gaßel »


5e génération – Nicolas BILGER le vieux (12 mar 1718-


Né le 12 mar 1718.

Marrié le 3 février 1739 avec Catherine GRAD née le 6 oct 1715 à Olwisheim et décédée le 3 mar 1803.


6e génération - Nicolas BILGER le jeune (4 jul 1752 – 26 feb 1823)

Marié le 25 Janvier 1774 avec Margareta DOSSMANN d’Olwisheim, née en 1748 et décédée le 27 mars 1828.

Enfants:
Nicolas (15 avr 1775)

Michel (18 sep 1779)

Jean Georg (4 may 1782)

Pierre (12 jan 1785)

Valentin (12 jun 1789)

 


7e génération - Michel BILGER le vieux (18 sep 1779 – 4 may 1831)


Marié avec Catherine ERNWEIN de Pfulgriesheim née en 1771 et décédée le 27 dec 1844 à Hohatzenheim.

Enfants:
Michel (1805)

Anna (1813)


8e génération - Michel BILGER le jeune (1805-

 Marié avec Anne Arbogast (1809-10 jan 1856)


Enfants:
Anne-Catherine (31 dec 1833)

Michel (1836 - 8 avr 1837)


Michel Bilger devient maire après la mort de Schmitt en janvier 1841. C’est le premier maire protestant depuis la restauration.
Il ne le restera que quelques années jusqu’en août 1848.



9e génération - Andreas ARBOGAST (23 nov 1832-


Né à le 23 nov 1832 à Mittelhausen. Marié le 12-nov 1856 avec Anne-Catherine Bilger héritière de la ferme s’Baeler’s.

Celle-ci est peut-être une cousine par sa mère.


Enfants:
Anna-Maria

Catharina (20 apv 1861)



10e génération - Jean ARBOGAST (27 août 1859-

 

Né à Mittelhausen. Marié à Anna-Maria Catharina Arbogast (une cousine ?) héritière de la ferme s’Baelers.

Sur un plan du village de 1898 (source archives de Marius Meyer) la ferme est toujours la propriété de Jean Arbogast. Au début du XXe siècle, s’Baelers était encore une des plus grandes exploitations du village. Mais Arbogast a fait faillite vers 1920. Louis Jost était l’exécuteur administratif (vogt) nommé par la préfecture. Lorsqu’il est venu chez s’Baelers avec l’hussier, Louis a vu qu’Arbogast avait signé tous les contrats avec son sang.

Puis la ferme va passer à une famille Meyer de Strasbourg qui va la louer. Avec le temps, les bâtiments tombèrent lentement en ruine. Les derniers locataires s'appelaient Ebersold. En 1945 un certain “E(ugène?) Ebersold” se faisait payer par l’administration pour couper les cheveux des prisonniers de guerre employés au village. Sa veuve habitera encore cette maison dans les années 50. La photo jointe prise vers 1950 montre sa petite fille Christiane (environ 4 ans) avec son voisin Jean-Marie Meyer, fils de l’instituteur. Finalement abandonnée, la ferme est vendue à la famille Reeb. Au début ils veulent la restaurer mais il y avait trop à faire et dans les années 1980 ils décident finalement d’arracher la vieille maison pour construire une maison neuve signant ainsi la faim de cette vieille cour de ferme.

Corps de ferme:

Le plan de 1914 montre qu’à cette époque la ferme comptait une maison qui donnait sur la rue de l’église et quatre bâtiments annexes, deux en amont, au sud, un en aval, derrière la maison et un au fond de la cour. Le plan de 1942 montre que le corps de ferme était encore intact. Par contre le plan de 1970 montre que les bâtiments en amont ont été détruits. En effet une partie de la propriété a été vendue à s’Mortze qui voulait s’agrandir. Il ne restait alors que la maison et le bâtiment juste derrière comme le montre le croquis ci-dessous.

Ferme Baelers

Ruine s'Baelers - 1971


Emplacement Baelers

Emplacement et maison actuelle de l'ancienne ferme s'Baelers.














Porche Baelers

Porche de la vieille ferme - vers 1950




































































Baelers 1914

Ferme s'Baelers en 1914
















Baelers 1942

s'Baelers vers 1942



















Baelers 1970

Ruine s'Baelers vers 1970